Chauvirey-le-Vieil

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Chauvirey-le-Vieil
Chauvirey-le-Vieil
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Haute-Saône
Arrondissement Vesoul
Intercommunalité Communauté de communes des Hauts du Val de Saône
Maire
Mandat
Serge Richard
2020-2026
Code postal 70500
Code commune 70144
Démographie
Population
municipale
30 hab. (2021 en diminution de 9,09 % par rapport à 2015)
Densité 8,9 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 47′ 11″ nord, 5° 45′ 23″ est
Altitude Min. 242 m
Max. 341 m
Superficie 3,37 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Vesoul
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Jussey
Législatives Première circonscription
Localisation
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Chauvirey-le-Vieil
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Chauvirey-le-Vieil

Chauvirey-le-Vieil est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Chauvirey-le-Châtel Montigny-lès-Cherlieu Rose des vents
Chauvirey-le-Châtel N
O    Chauvirey-le-Vieil    E
S
Cintrey Preigney

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 995 mm, avec 13,4 jours de précipitations en janvier et 9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « La Quarte », sur la commune de La Quarte à 5 km à vol d'oiseau[3], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 026,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Chauvirey-le-Vieil est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vesoul, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (58,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41,1 %), prairies (32,3 %), terres arables (26,6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Le mot Chauvirey est d'origine celtique : il se compose des syllabes chau qui signifie montagne, vir, qui signifie ville, et ey, qui signifient eau ; les deux villages sont en effet situés sur des élévations, et ils sont séparés par une petite rivière appelée l’Ougeotte.

Les Chauvirey, situés aux confins du comté de Bourgogne, à proximité de la Champagne et de la Lorraine étaient le centre d’une terre fort étendue qui comprenait Chauvirey-le-Vieil, Chauvirey-le-Châtel, Vitrey-sur-Mance, Ouge et Betoncourt-sur-Mance, et depuis le XVIe siècle, La Quarte.

Chauvirey-le-Vieil a été jadis un lieu beaucoup plus considérable qu'il ne l'est aujourd'hui. On y trouvait, au XIXe siècle, une grande quantité de tuiles romaines, et en plusieurs endroits des ossements humains. Il existe en effet des vestiges d'une voie romaine qui allait du camp romain de Bourguignon-lès-Morey à Bourbonne-les-Bains et Corre.

Chauvirey-le-Vieil existait antérieurement à Chauvirey-le-Châtel, et il n'a pris cette qualification de le-Vieil qu'à la formation du nouveau village. C'est Chauvirey-le-Vieil qui a donné son nom à l'ancienne maison de Chauvirey ; c'est un membre de cette famille qui a construit un nouveau château autour duquel s'est formé le second village, avec la désignation de le-Châtel.

Il n'y avait originairement dans toute la terre que deux châteaux, celui de Chauvirey-le-Vieil dont il ne reste aucun vestige (probablement détruit par manque d’entretien à la fin du XIVe siècle), et celui de Chauvirey-le-Châtel, qu'on a désigné depuis sous le nom de Château-Dessous.

Le château actuel de Chauvirey-le-Vieil n'a été construit que dans les premières années du XVIIIe siècle. Celui de Chauvirey-le-Châtel, appelé le Château-Dessous, est plus ancien.

Chauvirey-le-Vieil possédait une église curiale très richement dotée, qui a passé de tout temps pour la plus ancienne du pays ; les autres villages de la terre n’avaient que des chapelles vicariales. Toutes ces chapellenies dépendaient du diocèse de Langres, tandis que la cure de Chauvirey-le-Vieil faisait partie de celui de Besançon.

Toute une dynastie de seigneurs régna sur la "Terre de Chauvirey", comme fief du comte de Bourgogne.

Les droits honorifiques consistaient notamment en justice, nomination du curé de Chauvirey-le-Vieil, bancs seigneuriaux dans les églises, nominations dans les prières, places réservées aux processions, sépulture dans les églises, révérence des nouveaux mariés… Le signe patibulaire de la haute justice, le gibet, était autrefois dressé en avant du "bois de Charaumont".

Les droits utiles des seigneurs comprenaient notamment ceux de chasse, pêche, bois, eaux, ban, guet, garde, sergents, messiers-banvards, fief, mainmorte, for-mariage, échutes, épaves, amendes, scel, lods et ventes, retenue dîmes, tailles, cens, rentes, pains de sel, moulins et fours banaux, franc-paton, grains, corvées de voitures, charrues, chemins, journées aux fauchaison, fenaison, moisson, pionnage, rouage et ventes aux foires et aux marchés….

Au cours des siècles, les châteaux eurent à subir les assauts des différentes armées qui tendaient à conquérir le comté de Bourgogne, puis la France, sans oublier les guerres de religion.

Chauvirey résista, en 1475, aux forces françaises que commandait Georges de Craon.

Chauvirey résista encore, en 1569, ainsi que la plupart des châteaux forts du voisinage, à l'invasion de Wolfgang, duc de Bavière et de Deux-Ponts, qui, à la tête des Luthériens d'Allemagne appelés par les Huguenots de France, pilla, ravagea ou brûla tout ce qu'il y avait dans le pays de places ouvertes et de villages sans défense. L'avant-garde de cette armée se trouvait sous les ordres de Guillaume d'Orange, qui fut assassiné par Balthazar Gérard, né à Vuillafans (Haute-Saône).

Mais Chauvirey fut loin d'être toujours aussi heureux en 1641. Le château assailli par Du Hallier immédiatement après la prise de Jonvelle, se défendit vaillamment ; mais il n'en fut pas moins obligé de se rendre, et les Français firent pendre le commandant du château de Chauvirey.

Chauvirey fut la première place dont s'empara le maréchal de Navailles envahissant la Franche-Comté au commencement de la campagne de 1674, qui assura la possession de cette province à Louis XIV.

A la Révolution française, en 1790, le Château-Dessus de Chauvirey-le-Châtel et le château de Chauvirey-le-Vieil furent saccagés et pillés.

Au commencement de 1814, les troupes alliées, autrichiennes notamment, occupèrent pendant plusieurs mois tous les villages voisins de la route de Mulhouse à Paris, avec logements militaires et réquisitions. Chauvirey-le-Vieil eut à en supporter plus que sa part, et notamment par les habitants des villages, qui pillèrent le château.

voir La terre de Chauvirey de Marie-Antoine-Alphonse Du Bouvot de Chauvirey en 1865
voir l'Histoire de Jonvelle des abbés Coudriet et Chatelet en 1864

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

La commune fait partie de l'arrondissement de Vesoul du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la première circonscription de la Haute-Saône.

Ouge faisait partie depuis 1801 du canton de Vitrey-sur-Mance. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune fait désormais partie du canton de Jussey.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune était membre de la petite communauté de communes des vertes vallées (Haute-Saône), intercommunalité créée en 1997 et qui regroupait environ 1 500 habitants en 2009.

L'article 35 de la loi n° 2010-1563 du 16 décembre 2010[14] « de réforme des collectivités territoriales » prévoyait d'achever et de rationaliser le dispositif intercommunal en France, et notamment d'intégrer la quasi-totalité des communes françaises dans des EPCI à fiscalité propre, dont la population soit normalement supérieure à 5 000 habitants.

Dans ce cadre, le Schéma départemental de coopération intercommunale a prévu la fusion cette intercommunalité avec d'autres, et l'intégration à la nouvelle structure de communes restées jusqu'alors isolées[15]. Cette fusion, effective le , a permis la création de la communauté de communes des Hauts du val de Saône, à laquelle la commune est désormais membre.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[16]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1957 1983 Marcel Menière    
1983 1989 Marcelle Degorce    
1989 En cours
(au 23 août 2015)
Serge Richard   Salarié chez Peugeot
Réélu pour le mandat 2014-2020[17],[18],[19]

Démographie[modifier | modifier le code]

En 2021, la commune de Chauvirey-le-Vieil comptait 30 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Les autres « recensements » sont des estimations.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1846 1851 1856 1861 1866 1872
216222229242223182179174176
1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921
16015113011312112811210284
1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
757859575546413136
1990 1999 2006 2007 2012 2017 2021 - -
41373332333430--
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Musée des outils d'hier - saboterie.

2500 outils exposés dans les dépendances de la cure du village racontent 30 métiers du travail du bois en hommage à 4 générations d'artisans chez les GAILLOT.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Chauvirey-le-Vieil et La Quarte », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « La Quarte », sur la commune de La Quarte - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « La Quarte », sur la commune de La Quarte - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Vesoul », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Loi n° 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales sur Légifrance.
  15. « Arrêté préfectoral du 23 décembre 2011, portant définition du schéma départemental de coopération intercommunale du département de la Haute-Saône » [PDF], Préfecture de la Haute-Saône (consulté le ), p. 5.
  16. « Les maires de Chauvirey-le-Vieil », sur francegenweb.org (consulté le ).
  17. Préfecture de Haute-Saône, Liste des communes de Haute-Saône, consultée le 18 juillet 2013
  18. « Elections : le maire brigue un nouveau mandat », L'Est républicain,‎ (lire en ligne).
  19. « Liste des maires de la Haute-Saône » [PDF], Liste des maires de la Haute-Saône et des présidents de communautés de communes, Préfecture de la Haute-Saône, (consulté le ).
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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